Son histoire

Arrivée en Bugey

A quinze kilomètres d'Ambérieu-en-Bugey, à la sortie de Saint-Jean-le-Vieux, le visiteur découvre Jujurieux et la route d'Hauteville, et sur sa droite une étroite vallée qui rejoint le plateau en passant par L'Abergement-de-Varey, Nivollet, et enfin à Corlier.

Dominant ces vallées la montagne bugiste alterne entre plateaux et pentes raides. C'est sur le plateau du Mont de Varey qu'est installée la Bergerie de la Cordière, dominant le hameau de Dalivoy et le village de l'Abergement-de-Varey dans la vallée.

Le paysage tourmenté est caractéristique du Bugey, avec ses plateaux pierreux, ses vallées encaissées où serpentent de petites routes. La forêt abondante de feuillus et de résineux laisse entrevoir quelques pâturages et par endroit les sillons bien entretenus, comme une griffure du terrain, du vignoble d'appellation Cerdon.

La roche qui affleure, les successions de talus sur le versant des piémonts, la pauvreté des terres, l'inaccessibilité du matériel agricole, ont entraîné l'abandon progressif de ce territoire, trop coûteux à exploiter, dangereux et peu productif.

Le déclin de ces communes, auparavant viticoles, avait commencé avec la ruine du vignoble causée par une maladie, le phylloxéra, au début du siècle dernier. Les jeunes de l'époque se sont alors tournés vers les usines et les secteurs publics. Conséquence de cet exode, les friches ont progressivement remplacé les prairies, et le brûlage des pentes délaissées s'est répandu, amplifiant la dégradation de la flore des pâturages.

A l'Abergement-de-Varey, au début du siècle dernier, il y avait 350 hectares de terres agricoles et de vignoble. En 1980, il restait 60 hectares de prairies et 3 hectares de vignes. A cette époque, un élevage de 150 brebis a été réintroduit sur la commune.

En 1997, nos parents ont repris cet élevage avec un autre éleveur et l'on développé pour atteindre 1.000 brebis en 2003, puis ont créé un élevage de cochons rustiques Gascon élevés en liberté dans les forêts entourant la bergerie.

Jean, Marie et Paul Arcan

 

Jean et Marie, frère et sœur, nous avons décidé de reprendre la bergerie en 2009, notre père prenant sa retraite. Paul, le dernier de la fratrie nous a rejoints en 2014. Nous nous sommes impliqués tous les trois avec passion dans ce métier, motivés par la poursuite du travail accompli pour sauver ce territoire, et engagés dans des choix d'élevage exigeants dont nous sommes fiers.

 

Nous profitons de ce site pour remercier nos parents pour avoir eu le courage de créer cette ferme en pratiquant une agriculture très respectueuse de la terre, des animaux, et de l'environnement. Merci également à Yves et Micheline Degiorgio et à Manu et Corinne Grancher pour les connaissances techniques qu'ils nous ont apprises et les valeurs humaines qu'ils nous ont fait partager.

 

Sur cette photo, notre grand père Jean nous rappelle le métier de paysan dans les années 50.